Categories

interview
remise 5 %


 
Jouer en tête a tête

 

"Un seul mort et la table est gagnée…"

 


jouer en heads upEn table pleine vous avez déjà éliminé pas mal de joueurs, au moins quatre dans un petit tournoi à 18 joueurs et votre adversaire le plus riche, lui n’en a éliminé… aucun. Il a monté son stack en envoyant le tapis sans jamais être payé mais en encaissant les relances adverses. Résultat : c’est vous qui nettoyez le terrain et c’est lui qui profite. Rageant…

En heads up… Terminée l’ère des profiteurs. Ceux là qu’ils aillent se rhabiller. Car vous n’avez qu’un seul adversaire et par conséquent, le premier joueur éliminer sonnera illico la fin du match. Très rapide, très confortable ! Conséquences stratégiques l’effet levier est maximum en tête à tête. Un match se perd souvent à cause d’un coup, un seul, qui a été mal joué, d’une erreur de lassitude ou d’inattention. En table pleine vous avez plus de possibilités de trouver des réparer la faute. En tête à tête, toute erreur se paie cash et souvent elle coûte la victoire. Alors pourquoi ce point est il un avantage ? Parce qu’en sachant bien jouer au tête à tête c’est vous  qui serez du bon côté du levier et vous atteindrez la victoire plus facilement. Vous devez être hyper concentré, constamment sur le qui-vive pour ne commettre aucune erreur et pour débusquer l’erreur adverse.

 

Heads- up, un travail de sape...

 

D’un point de vue technique passer de la table pleine ou même à moitié pleine, au tête à tête, est comme passer à travers un miroir. Les repères sont bouleversés et pour le coup un joueur qui n’aurait pas les rudiments de cette variante se verrait laminé avec beaucoup plus de sûreté qu’en table pleine. Le joueur qui est au bouton est celui qui parle en premier préflop, et comme on paie les blinds à chaque coup, il faut s’engager en permanence. Le rythme s’accélère, le joueur monte au feu sur presque tous les coups. Cela force à adopter des tactiques agressives. Il faut pressuriser l’adversaire, le pousser au bout de ses limites, décrypter ses lignes de jeu, découvrir ses failles, lui faire commettre "l’erreur ". C’est un long travail de sape, et au même titre que tout le monde ne peut pas réussir au poker,  tous les joueurs de poker ne peuvent pas réussir en tête à tête. François Montmirel pratiquant assidu du heads up dont il est particulièrement friand se devait d’en faire une analyse aussi complète que possible, puis d’en donner le cadre gagnant. Poker Duel en est le résultat et je vous souhaite bonne lecture.